Biographie

Martine Rivasi

Nee dans la ville de Montelimar en Provence, Martine Rivasi-Offant devient peintre des l’age de 15 ans.
C’est en effet a cet age qu’elle obtient le Premier Prix lors d’un concours organise par sa ville pour
recompenser les jeunes peintres.
Tout en faisant ses etudes de droit a Aix-en-Provence, elle etudie avec passion l’art a l’Ecole des
Independants pres de la Montagne Sainte Victoire. La luminosite de cet endroit magique explique dans
ses oeuvres l’omnipotence de la couleur en particulier dans ses paysages. Elle poursuit son
perfectionnement en dessin a l’Ecole Victor Hugo a Paris.
Des pastels, aquarelles et huiles representant des portrait et des paysages sont exposes dans de
nombreuses galeries et salons a Paris (Salon des Independants, Grand Palais, Carrousel du Louvre, etc…).
Après avoir exerce sa profession d’avocat pendant plusieurs annees au barreau de Paris, elle quitte la
France pour aller vivre en Australie ou elle se consacre exclusivement au dessin et a la peiture. Elle
donne des cours d’aquarelle et de pastel a Sydney. Elle continue parallelement son perfectionnement
dans un atelier de Bondi pour se familiariser avec le nu. Ses oeuvres ont pu etre vues a Sydney et a
Melbourne. Des expositions lui ont ete consacrees a la Banque Nationale de Paris a Sydney en juin 1988,
a l’Alliance Francaise de Sydney en novembre de la meme annee.
En Autralie, sa gamme de couleurs devient plus aeree, tant la lumiere fait disparaitre les asperites et les
contours. Ses souvenirs, ses reves, son imagination sont presents dans ses vastes paysages epures,
comme autant de mers interieures. “je tente de defier l’experience du temps pour me placer dans
l’infini. Je ne suis qu’une frele embarcation au milieu des elements eau, air, terre et feu”.
Puis elle accompagne son mari dans une expatriation en Afrique. Son experience de la couleur s’enrichit.
En effet, ce que la lumiere fait perdre en energie chromatique, la vegetation tropicale, les coloris
flamboyants des etoffes feminines contribuent au contraire a redonner a sa palette plus de vivacite et
d’intensite. De meme, elle scrute avidement les statues africaines pour mieux saisir la spiritualite de ce
continent et tenter de la transmettre dans ses oeuvres.
Il n’est donc pas etonnant qu’elle eprouve un veritable engouement pour les peintres fauves. “En des
touches affirmees de couleur pure, virevoltantes et legeres, j’offre une vision de la vie genereuse et
optimiste. Cela est carateristique dans mes peintures illustrant des scenes de café ou des
rassemblements festifs comme Les Arlesiennes ou Scenes de 14 Juillet comme dans mes nombreux
paysages”.
Ses longues annees en region parisienne ainsi qu’un sejour de trois ans en Norvege et aujourd’hui au
Kazakhstan ont revele une expression plus portee sur l’introspection. Les rouge, bleu, vert cedent la
place a des gris, des jaunes et des blancs. C’est ainsi que les tableaux representant des figures humaines,
des nus feminins en particulier’ sont l’occasion de regarder les choses de l’interieur. “La beaute
plastique du corps nous interdit de voir ce qui est dedans: le jamais vu ou dit. C’est pourquoi, aidee par
une technique du grate successif pour suggerer le nacre de la peau, j’essaie de traduire ce qui est audela
de la peau, ce qui la traverse”. Le corps est le paysage de sa peinture; il est le plus souvent
acephale, vu de dos, ou le visage a peine visible.
De meme, le choix de couleurs limite en nombre renforce la profondeur et la spiritualite des paysages
comme ceux qu’elle vient de peindre au Kazakhstan. “Ici, l’horizontalite infinie de ces beaux paysages
confine au vertige: c’est le sentiment de notre petitesse face a l’infini qui me fascine. Toute la question
est de savoir: ai-je un regard exterieur au paysage sur lequel je projette mes emotions? ou bien suis-je
totalement submerge par celui-ci? Sans doute les deux a la fois”.
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